Le périmètre (géographique et social) de la concertation

Qui est concerné par une concertation ? Qui doit être invité à y participer ? Tout le monde ? Certes, mais le principe de réalité impose souvent des choix, ne serait-ce que dans la façon d’inviter.

En matière de concertation environnementale, une façon de répondre à cette question est de se demander qui sont les usagers d’un espace : outre les gestionnaires et les résidents, ce sont tous ceux qui y mènent des activités, productives, de loisir ou même de contemplation ; par exemple, sur un site avec vocation touristique, les touristes sont concernés. On peut se demander également qui subira les impacts d’un projet : par exemple, si on implante des éoliennes sur une commune, les habitants de la commune voisine peuvent les voir quotidiennement, ils sont donc concernés. On peut aussi se demander quels contribuables participeront au financement d’un projet et estimer qu’ils sont ainsi concernés par la bonne utilisation de leurs ressources. Enfin, certains estiment que ceux qui sont sont concernés sont… tous ceux qui se sentent concernés, sans qu’ils aient besoin de le justifier. Le périmètre peut ainsi très vite s’élargir et devenir  difficilement compatible avec les moyens dont on dispose. Inutile de s’inquiéter pour autant ! Il est possible de prévoir différents degrés de participation au sein d’un même processus de concertation.

Enfin, notez que cette question du « concernement » fait l’objet de débats parmi les spécialistes de la concertation et est souvent délicate. Les enjeux sont à la fois méthodologiques (comment mettre en place des processus qui n’excluent pas, tout en restant efficaces ?) et stratégiques, voire politiques.