
Une “Fabrique de la transition” sur le bassin stéphanois
Catalyser une transition écologique et solidaire, à la jonction entre citoyens, associations du territoire et collectivités.
Le projet se déploie sur le bassin de vie stéphanois (Saint-Etienne, 42), territoire disposant d’un potentiel particulièrement favorable pour mettre en place une dynamique globale de transition écologique et solidaire. Il dispose en effet d’une richesse agricole, se situe à la jonction de plusieurs territoires d’interêt (PNR du Pilat, Monts du lyonnais, plaine du Forez, Monts du Forez, vallée de l’ondaine, vallée du giers, vallée du rhône), bénéficie de pratiques collectives historiques dans les villes comme dans les campagne et d’un bassin de vie en pleine renaissance, ouvert à ce type de démarche. Toutefois, les structures porteuses de ce projet, déjà engagées dans des démarches d’alimentation et de production d’énergie locale, ont identifié un manque de coopération et d’accompagnement entre les nombreuses initiatives présentes, afin de permettre la réalisation d’un projet global.
Il s’agit donc de développer et mutualiser les moyens sous la forme d’une structure coopérative en gouvernance partagée mobilisant l’ensemble des acteurs concernés, en vue d’être beaucoup plus efficaces et impactant en termes de transition écologique et solidaire sur le territoire.
Les étapes du projet
Etape 1 : Lancement de l’initiative
Il s’agira de renforcer les compétences du collectif porteur sur la gouvernance partagée, de rechercher des financements pour la conduite du projet, et d’amorcer la mobilisation des citoyens par un évènement phare sur la transition.
Etape 2 : Repérage de projets
Cette étape sera consacrée à la détection et l’accompagnement de nouveaux projets par la « Fabrique de la transition ». Quelques exemples de projets interstructures qui pourront être portés pour aller plus loin dans la transition écologique du territoire : Compensation carbone civile et territoriale pour de l’agroforesterie dans les fermes ; Diffusion et conservation de semences paysannes ; Du bois local à utiliser dans des ateliers collectifs pour fabriquer des objets désignés par étudiants de l’école de design de Saint-Étienne ; Un outil de production d’énergie renouvelable monté et financé par des citoyens.
Etape 3 : Communiquer sur les initiatives
Les différents canaux de diffusion mis en place (site internet, lettre d’info, évènements, émission de radio) permettront de recenser et communiquer sur les initiatives collectives et individuelles pour aller plus loin dans la transition écologique, et faire connaitre les acteurs qui les portent.
Etape 4 : Création de la coopérative
Création d’une coopérative territoriale co-gérée par les citoyens, les structures porteuses et émergentes et les collectivités
Etape 5 : Faire vivre la coopérative
Mise en place de groupes de travail autogérés par cercles thématiques (agriculture, énergie, habitat, etc).
Sortir de l’entre soi
Le but premier du projet est de mutualiser les publics d’une cinquantaine de structures à but non lucratif pour sortir de l’entre soi et informer / inciter différentes personnes à s’engager dans une transition écologique plus profonde et globale. L’un des enjeux principaux, est donc, dès le démarrage, de permettre à un large type de personne de pouvoir s’exprimer et se sentir parties prenantes de ce projet de transition écologique. Il sera ainsi nécessaire de créer des espaces de discussion et de réflexion collective, d’amender le projet de nombreuses fois pour que les habitants se l’approprient.
Les associations porteuses du projet sont conscientes que, pour pouvoir rassembler, leur proposition doit s’inscrire dans la vie des habitants et dans le faire ensemble, pour déployer une énergie qui les poussent à reprendre leur destin en main, et ce avec une gouvernance et des pratiques collectives qui empêchent les affrontements stériles. La gouvernance partagée sera ainsi le fil rouge de ce projet de transformation, d’interrogation de la souveraineté collective et individuelle, qui invite chacun à faire confiance et à alimenter l’intelligence collective.