
Terre d’Hommes et biodiversité en vallée du Douctouyre.
Concertation locale dans les Pyrénées pour concilier le développement touristique et l'environnement.
La Vallée de la Douctouyre se situe en Ariège dans la région Midi-Pyrénées. Elle abrite 14 communes, 2 communautés de communes et 2 Pays, sur une surface de 13 000 ha.
C’est un de ces territoires où les activités agricoles traditionnelles ont généré des paysages harmonieux hébergeant une biodiversité remarquablement élevée. Son patrimoine écologique et biologique est principalement le fruit des pratiques agricoles traditionnelles.
Il possède également une histoire, une architecture, un patrimoine culturel et naturel riches et diversifiés qui restent très mal connus. Mais ce territoire peu dynamique sur le plan économique est également est exclu de toute politique en faveur de la biodiversité (Natura 2000, Trame verte et bleue…).
Une coordination des acteurs nécessaire
Même s’il existe localement une volonté commune à plusieurs acteurs de faire évoluer l’aménagement et la gestion des milieux vers plus de concertation, il y a encore beaucoup de travail à faire. En effet, les collectivités, le monde agricole, les professionnels du tourisme et les institutions restent dans des schémas très cloisonnés et il n’est en général pas dans leurs habitudes d’avoir des approches pluridisciplinaires ou multi-partenariales quant à la mise en pratique des principes du développement durable.
C’est pourquoi l’Association des naturalistes de l’Ariège (ANA, la Chambre d’Agriculture de l’Ariège et la SCOP du Douctouyre, une entreprise issue de la volonté des acteurs locaux (agriculteurs, chasseurs, propriétaires fonciers, collectivités) ont décidé de travailler ensemble à un projet concerté. Une association de promotion des sciences y apportera son concours, ainsi que les collectivités concernées.
Un Conseil de développement (citoyens) y sera étroitement associé.
Son ambition est de mettre en place une dynamique en faveur de la biodiversité sur ce territoire et de la valoriser notamment par des activités touristiques.
Les objectifs
Les objectifs stratégiques sont les suivants :
– Gommer petit à petit le fossé existant entre le monde des naturalistes, des agriculteurs, des professionnels du tourisme et des sports de pleine nature.
– Responsabiliser les acteurs du territoire et les rendre acteurs de la gestion des milieux.
– Faire prendre conscience aux différents acteurs de la nécessité de maîtriser leurs pratiques, de préserver certains équilibres naturels et de devenir des promoteurs de ces pratiques respectueuses.
-Mieux et plus informer sur la richesse des milieux et l’impact des différentes pratiques au travers de nouveaux outils de sensibilisation.
– Pérenniser la qualité écologique et paysagère du territoire en valorisant les pratiques agricoles et autres pratiques qui en sont à l’origine.
– Sensibiliser les acteurs locaux et les citoyens à la valeur écologique de leur territoire et à la nécessiter de les préserver.
– Accroître la connaissance naturaliste d’une zone écologique remarquable et insuffler une dynamique d’action pour la protection des espaces naturels.
Les instances
Différentes instances opérationnelles et décisionnelles seront mises en place :
– Un Comité technique composé de la chambre d’agriculture, de la SCOP du Douctouyre, de l’association des promotions des sciences et de l’ANA : instance opérationnelle (co construction) et décisionnelle
– Un Comité de concertation composé des communes, des Pays concernés, des communautés de communes, des élus, des financeurs et les acteurs locaux intéressés
– Un référent sera recherché au sein de chaque commune ;
Les actions
Les actions mises en place seront les suivantes :
– Etat des lieux du patrimoine et des pratiques agricoles des exploitations ;
– Analyse des données, définition des enjeux et des objectifs de gestion, préconisations de gestion et de conservation
– Sensibilisation (organisation de soirées-débats, participation à des manifestations locales, visite guidée de communes, animations scolaires) et conception d’outils de vulgarisation ; formation auprès des agriculteurs et d’autres publics pour faire évoluer les modes de production et les pratiques.
– Evaluation.