
La préservation des arbres têtards.
Projet intercommunal de préservation des arbres têtards et des couloirs biologiques au travers d'une participation citoyenne
Depuis 10 ans l’association le Halot Chêne Vert s’investit dans la protection de l’environnement par le reboisement. Elle sensibilise et entretient une bonne communication avec les agriculteurs propriétaires terriens et incite la mairie pour qu’elle préserve les alignements d’arbres existants et restaurent les arbres têtards. Les adhérents du Halot Chêne Vert ont travaillé bénévolement 220h pour planter et protéger 129 arbres et recréer ainsi 2 couloirs biologiques.
Plusieurs enjeux environnementaux sont identifiés par l’association : préserver la biodiversité fortement dégradée en zone périurbaine et agricole intensive, Valoriser les espaces agricoles et naturels afin de réduire l’artificialisation, recréer les continuités écologiques dans les paysages agricoles intensifs et participer au reboisement de la région la moins boisée de France (7% contre 27% de moyenne nationale)
Suite à la réalisation d’un inventaire mettant en évidence la nécessité de protéger cette essence d’arbre, l’association a décidé d’aller plus loin dans son action en impliquant d’avantage les acteurs locaux.
Cette action est conduite en partenariat avec la mairie de Quesnoy-sur-Deûle et l’association Pocheco Canopée Reforestation.
Parmi les acteurs concernés par cette problématique, se sont mobilisés autour du projet : les deux associations Pocheco Canopée Reforestation et le Halot Chêne Vert, 2 Mairies, des écoles, une dizaine d’agriculteurs et une trentaine d’habitants (qui sont invités à se fédérer en un groupe autonome avec un(e) représentant(e) et un(e) secrétaire). Un comité de pilotage, constitué d’habitant de Quesnoy-sur-Deûle et de Comines est chargé de suivre la démarche.
Les étapes engagées auprès de ces acteurs sont les suivantes
– 4 réunions publiques seront organisées sur 4 communes distinctes. Les thèmes abordés lors de ces réunions seront croissant en termes de technicité afin de permettre une appropriation progressive des enjeux environnementaux par la population
– réalisation d’un plan de gestion sur 5 ans et d’un calendrier d’actions annuelles. C’est cette partie du projet qui donne une part très important à la concertation. Il est en effet nécessaire d’identifier collectivement les valeurs et menaces environnementales locales, les opportunités de restauration de couloirs biologiques, localiser les sites et arbres têtards à forte valeur écologique ainsi que de se coordonner pour organiser et planifier les actions.
– Mise en œuvre des actions : développement de convention de partenariat avec les agriculteurs, actions de plantation et de taille bénévoles, inventaire jaune et flore.
– Des actions de communication auprès de la presse (faire savoir) et de sensibilisation pour les écoles et usagers (sorties pédagogiques) seront également organisées.
Un effort particulier est fait pour obtenir une réelle participation des habitants sur la durée. Pour cela la communication doit être efficace et ciblée, les rencontres/débat réguliers et aux thèmes variés, afin de mobiliser toujours plus d’habitants. Le groupe local ainsi constitué d’habitants, agriculteurs et élus locaux, a pour objectif de fonctionner de façon autonome une fois le processus de concertation terminé et les premières actions enclenchées.
Au niveau environnemental, l’objectif affiché de ces différentes actions est de planter et renforcer 6km de couloirs biologiques avec des essences locales soit un total de 1200 arbres et arbustes. Par la méthode de concertation et de participation, il s’agit également d’intégrer les habitants de l’intercommunalité, dont les agriculteurs, dans la gestion durable de leur environnement et dans une démarche commune de reboisement et d’entretien des arbres têtards le long des pâturages et des ruisseaux.