
Mouillons-nous pour une eau de meilleure qualité.
Mobilisation des agriculteurs et des particuliers autour d'actions collectives de préservation des ressources en eau dans les Deux-Sèvres.
L’Association de protection, d’informations et d’études de l’eau et de son environnement de Chizé (APIEE) a pour but l’étude et la protection des nappes d’eau et de leur environnement. La commune de Chizé compte environ 900 habitants et est située dans le sud du département des Deux-Sèvres. Sur la commune se trouve le point de captage d’eau potable qui alimente l’un des principaux syndicats d’eau du sud du département. L’eau est encore utilisée sans traitement préalable mais l’association constate une dégradation générale et persistante de la qualité des ressources en eau qui résulte des activités agricoles, domestiques et industrielles. Différents polluants affectent de façon chronique les milieux aquatiques et les nappes. En témoignent l’accroissement des teneurs en nitrates et en produits phytosanitaires ainsi que l’eutrophisation régulière des cours d’eau. Les rivières, dont les débits sont parfois proches du tarissement en été, voient leur qualité particulièrement menacée, avec une concentration en polluants d’autant plus importante que le niveau d’eau est faible.
Tous les usagers de l’eau sont concernés mais des différences fréquentes de point de vue quant à l’utilisation de l’eau entravent un réel travail en commun, même si tous se disent d’accord pour reconquérir la qualité de l’eau. Les agriculteurs dans leurs pratiques culturales, les particuliers dans leurs pratiques domestiques peuvent entrer ou sont dans des relations conflictuelles. L’objectif visé dans la concertation est la prise en compte de tout ce qui peut contribuer au maintien de la qualité de l’eau et à la gestion des prélèvements par captages ou création de réserves par une modification des comportements et l’expérimentation de nouvelles pratiques limitant l’usage des pesticides.
L’association souhaite pour cela créer des synergies entre acteurs qui n’ont pas l’habitude de réfléchir et de travailler ensemble.
L’association s’est d’abord assurée de la collaboration de la commune, de la communauté de communes, de la DDE, des syndicats d’alimentation en eau, de chercheurs du CNRS de Chizé, des syndicats de rivières et des enseignants.
Une information sur la situation et sur le projet sera diffusée à l’ensemble de la population, puis une réunion de toutes les parties concernées sera organisée par l’association pour le lancement du projet. La méthode : « essayer de faire ensemble ». Cette réunion doit se poursuivre par la constitution de groupes de réflexion et de travail desquels découleront les propositions d’actions (information et sensibilisation, plantations éventuelles en vue d’une meilleure filtration des eaux, actions d’animation, etc..).
La durée de cette action de lancement est prévue sur l’année 2007. Cette phase doit déboucher sur un catalogue des actions volontaires qui contribueront à l’amélioration de la qualité de l’eau et sur la constitution d’un réseau d’indicateurs de suivi simple. Le catalogue sera ensuite diffusé et mis en œuvre au cours des années suivantes..
Le projet vise à améliorer les pratiques quotidiennes qui impactent directement ou non la qualité de l’eau. Il est basé sur le volontariat et se différencie dès le départ des actions de type réglementaires ou coercitives. Il mise sur la prise de conscience et la responsabilisation active et progressive. Ce projet se veut donc être le début d’une démarche collective de progrès.