Lutte contre les Plantes Exotiques Envahissantes

Concertation et mobilisation des habitants

Le CPIE de la Corrèze, le CPIE des Pays Creusois et la FDGDON Haute Vienne, en partenariat avec l’Agence Régionale de la Santé du Limousin (ARS), le Conservatoire Botanique national du Massif central (CBNMC) se mobilisent et s’organisent sur leur département respectif autour des Plantes Exotiques Envahissantes, en coordonnant leurs actions autour de l’observatoire des Plantes Exotiques Envahissantes du Limousin.

Enjeu

Les plantes exotiques envahissantes provoquent des nuisances à la santé et à l’environnement. C’est notamment le cas de la Berce du Caucase (qui provoque des brûlures cutanées) et de l’Ambroisie à feuilles d’Armoise (qui est la cause d’allergies, d’asthme, de conjonctivites). D’autres espèces sont aussi concernées par cette action. Le CPIE de la Corrèze, le CPIE des Pays Creusois et la FDGDON mobilisent les acteurs locaux du secteur de la santé, les collectivités territoriales, les jardineries, les organismes agricoles et les citoyens pour repérer ces plantes et freiner leur propagation.

Etapes

La première étape consiste à mettre en place de sessions d’information et de sensibilisation à travers des formations en salle (sur la base de diaporamas, herbiers, fiches) et dans la mesure du possible sur des sites infestés. Les publics visés sont divers et très vastes : élus et agents de collectivités, jardineries, entreprises d’espaces verts et de travaux publics, coopératives et groupements agricoles, Direction des Routes, Réseau Ferré de France, particuliers. L’information et la sensibilisation passent également par des présences lors de manifestations, des interventions dans des instances d’association…

Les jardineries ont été particulièrement concernés par ces actions de sensibilisation. En effet, elles vendent parfois sans le savoir des plantes exotiques envahissantes et participent donc activement à leur propagation. Le CPIE va donc à leur rencontre pour réfléchir, avec eux, à des solutions alternatives : vente d’autres plantes ou conseils particuliers aux acheteurs sur les risques de propagation de ces plantes dans la nature. Des supports de communication sont créés pour que les acheteurs aient une documentation leur rappelant tous ces conseils. Début 2018, un arrêté précise les espèces interdites à la vente, ce qui va contribuer à la régulation. En outre, le travail de sensibilisation réalisé depuis 2013 par le CPIE a porté ses fruits et les jardineries sont aujourd’hui plus sensibles et concernées par ces problématiques.

La seconde étape consiste à développer un réseau de veilleurs chargés de l’identification de plantes invasives. Cette partie du projet est inspirée des programmes de sciences participatives : les citoyens, mais aussi les servies de l’état, sont invités à identifier ces plantes et à rapporter leurs observations sur un site internet dédié. Dans la pratique, les habitants contactent le pilote du projet, en lui décrivant la plante observée. Celui-ci leur donne des conseils de gestion et note la présence dans la base de données. En cas de plante à enjeu fort, il est amené à se rendre sur le terrain pour établir un plan de lutte. La constitution d’une cartographie de la présence de ces plantes facilite les interventions ultérieures.

La troisième étape consiste en une lutte contre la prolifération des espèces les plus problématiques. Cette liste sera choisie en concertation avec le Conservatoire Botanique National du Massif Central. Elle pourra se traduire par des conseils de gestion au cas par cas, sur demande des collectivités territoriales, des agriculteurs ou des habitants.

La concertation se traduit par :

  • le pilotage du projet, assuré par le CPIE, la DREAL et l’Agence régionale de santé.
  • une action participative basée sur la mobilisation de citoyens pour le repérage des plantes invasives et, lorsque les site ne sont pas trop exposés, par des chantiers d’arrachage (lors des formations).

Démarré en 2013, ce projet prend de l’essor, ce qui se manifeste par un intérêt global croissant chez les particuliers et auprès de l’administration. Un véritable réseau de veille se constitue et l’expertise du CPIE est reconnu sur le sujet. La conscientisation est de plus en plus forte ce qui montre les effets positifs de la sensibilisation réalisée dans le cadre de ce projet.

Quelques informations

  • Type de fiche : Expérience
  • Année de début d'expérience :
    2014
  • Département concerné :
    19

Structure

  • CPIE de la Corrèze
  • 6 rue de l'Eglise
  • 19160 Neuvic
  •  
  • Personne contact: Guillaume Lançon
  • 05 55 95 93 79 / 05 55 20 88 91

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