
Le monde change et nous ? Dessinons notre quartier en 2030
Un collectif d'habitants agit pour la transition écologique
Située sur le coteau au-dessus des prairies humides de Caen- Louvigny à l’ouest de cette ancienne capitale régionale de Basse-Normandie, le territoire du projet mise des habitats de type maisons individuelles et petit collectif, des maisons cossues et des maisons appartenant à des bailleurs sociaux. Ce quartier d’environ 10 500 habitants est vivant et très mixte. La mutation en cours soulève plusieurs questions relatives à l’évolution de l’urbanisme, à l’accompagnement des besoins émergeants (transport, service, alimentation) tout en prenant en compte les enjeux environnementaux globaux mais également à la préservation de la cohésion sociale ave l’arrivée de nouveaux habitants.
Le projet ‘dessinons notre quartier en 2030’ souhaite répondre à cette urgence écologique et sociale d’agir pour un monde durable. Porté par un collectif (non encore formalisé à l’heure du lancement du projet) d’habitants, l’ambition de ce projet est de déclencher un changement d’échelle dans la prise de conscience sur les enjeux de la transition écologique, par les habitants du quartier ciblé, la stimulation de l’envie d’agir, à titre individuel et à titre collectif et donc la multiplication de projets de transition.
Diverses actions viendront rythmer ce projet.
Phase 0 : Préparatifs
– Définir les moyens de gouvernance
Les porteurs de projet chercheront à définir une gouvernance permettant de porter le projet de la manière la plus efficace et la plus cohérente pour :
• Atteindre les objectifs ambitieux de changement d’échelle dans la prise de conscience des enjeux de la transition, tout en incluant dans le projet les personnes non touchées à l’heure actuelle par ces problématiques ;
• Associer les habitants dans la co-construction de l’avenir du quartier.
– Asseoir les partenariats
Durant cette phase, les porteurs du projet rencontreront l’ensemble des partenaires potentiels du projet afin de voir avec eux leur potentielle implication (communication, financement, appui technique…)
– Définir l’état initial, comme point d’appui à l’évaluation postérieure
– Premières interventions : ateliers artistiques, diagnostics participatifs de territoire, jardin partagé…
Phase 1 : Phase mobilisatrice et créatrice de liens
– Les animations : organiser un ensemble d’évènements qui viseront à disséminer un ensemble de connaissances et de valeurs en lien avec la transition (conférence, base documentaire ateliers créatifs…)
– La communication : multiplier les communications et les supports de communication afin de toucher un maximum de personnes et créer un effet de curiosité.
Phase 2 : Co-construire une vision partagée de notre territoire, durable et enviable, en 2030.
– Ateliers de co-construction associant largement les acteurs du quartier : habitants, commerçants, élus, etc. Nous imaginons organiser environ 10 ateliers, par thème (mobilité, agriculture, économie/emploi, logement, biens de consommation, production d’énergie, etc.), associés à un travail sur la transversalité (comment faire interagir les différents thèmes, qui interagissent nécessairement). Les échanges seront synthétisés et transmis à l’ensemble des parties prenantes, constituant, dans un document écrit, une forme de traduction de la vision née des échanges entre les parties prenantes impliquées dans le quartier. Une ou plusieurs traductions artistiques seront également réalisées pour concrétiser la vision du quartier, dans un formalisme différent du rapport écrit.
– Evènement de célébration pour marquer la clôture de la phase de co-construction, et l’entrée dans une « nouvelle ère » du quartier.
Phase 3 : le ruissellement… des initiatives
Cette phase marque la limite du projet « d’initiation » de la démarche à l’ensemble du quartier, et le début de la ré-appropriation par les citoyens d’un fonctionnement collectif de la cité, portant les valeurs de la transition vers un monde enviable, durable, résilient et solidaire.
La co-construction est au cœur même de ce projet (phase 2) et sera engagée suite à une phase « mobilisatrice et créatrice de liens » (phase 1) visant à créer chez les habitants une confiance et une envie de contribuer.
En ce qui concerne les instances décisionnelles, l’un des enjeux du début du projet (phase 0) sera d’arrêter ces modalités de gouvernance. A l’heure actuelle sont imaginés
– un comité de pilotage (groupe initiateur du projet),
– un comité de suivi qui devra permettre d’établir un lien formel entre le comité de pilotage et l’ensemble des parties prenantes du projet (habitants, acteurs du territoire, financeurs).
L’innovation de ce projet réside dans le fait qu’il se situe très en amont des actions concrètes et laisse une place ouverte à la co-construction, permettant ainsi une réelle implication de l’ensemble de la population. Il ambitionne de toucher un public plus large que le public déjà sensibilisé, en s’appuyant sur des principes d’intervention dont l’efficacité est démontrée en psychologie sociale (réduction de la « distance psychologique » notamment).