
Gestion des conflits d’usage en vallée du Léguer
Conjuguer les usages de la rivière
L’association pour la protection et la mise en valeur de la Vallée du Léguer regroupe 17 communes, des associations de pêche, de randonnée, de canoë-kayak, de protection de l’environnement et des syndicats agricoles. Elle a en charge l’animation et la coordination d’activités d’entretien et de réhabilitation des milieux liés à la rivière, en concertation avec les propriétaires : protection et mise en valeur du patrimoine naturel et culturel, participation aux programmes de gestion piscicoles, information du public sur la gestion de l’eau
Prévenir les conflits
Un programme de concertation concernant les activités de loisir liées à la rivière a été entrepris par l’association, de façon à éviter qu’une surfréquentation ne débouche sur des conflits entre usagers ou ne nuise à l’environnement.
Ce programme comporte deux volets :
– les usages de la rivière (qui concernent en premier lieu les pêcheurs, les kayakistes, les environnementalistes et les riverains) ;
– les usages des sentiers de randonnée attenants (qui concernent les chasseurs, les randonneurs, les propriétaires riverains, les cavaliers et les agriculteurs).
Objectiver les situations
A travers des réunions de concertation entre élus et responsables d’associations, suivies de visites sur place, les partenaires tentent d’analyser les conflits d’usage, d’objectiver les débats en recherchant des références (état des sentiers, mesure des niveaux d’eau, etc.) et cherchent à mieux connaître les attentes des visiteurs et des habitants.
Un accord est ensuite recherché. Il débouche sur un document cosigné par différents utilisateurs (charte) et sur une communication destinée à faire respecter les nouvelles règles par les usagers.
Etablir des accords
En ce qui concerne les usages de l’eau, un premier protocole d’accord établi par les pêcheurs et les kayakistes, afin de garantir la reproduction des salmonidés, prévoit la délimitation de zones réservées à l’une et l’autre des activités ainsi que des périodes d’interdiction. Ces mesures variant en fonction des niveaux d’eau, il est prévu de mettre en place des échelles graduées.
Un second protocole concernant les sentiers est élaboré avec un plus grand nombre de partenaires. Il prévoit la restauration ou le déplacement de sentiers, la construction de passerelles, etc.
Une fois ces accords établis, il est nécessaire de faire connaître aux usagers les règlements adoptés et de justifier leur existence. Les associations s’en chargent en partie, mais il faut également informer sur place les visiteurs, notamment ceux qui sont de passage, Grâce à des panneaux d’information disposés sur les bords de la rivière et à l’entrée des sentiers.