
Espaces naturels de Loperhet
Comment les protéger en concertation avec les habitants ?
Le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement «Vallée de l’Elorn » développe des activités d’éducation à l’environnement (classes découverte, formation, etc.) sur l’ensemble du département et au-delà. Il participe également à des programmes collectifs de protection de l’environnement (Contrat de baie, Bretagne Eau Pure…).
Le contexte
La petite commune de Loperhet recèle sur son territoire plusieurs zones d’espaces naturels inscrits sur le Plan d’occupation des sols. Ces milieux sont fragiles et doivent faire l’objet d’une gestion adaptée, d’autant plus que la pression foncière est forte compte-tenu de la proximité d’une grande ville : Brest. Loperhet est donc une commune qui s’urbanise et qui est victime de la déprise agricole. De ce fait, il y a un risque de perte de biodiversité.
La démarche
Le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) s’est donné pour objectif d’en identifier les richesses et de définir les actions nécessaires à leur protection et à leur valorisation. Il a entrepris de réaliser des inventaires de la faune et de la flore, de gérer les espaces qui nécessitent une intervention rapide et de sensibiliser le public quant à leur intérêt. Dans ce dernier registre, il est prévu par exemple de réaliser des animations nature et de mettre en place des équipements destinés à faciliter l’accès et à observer les oiseaux.
Pour cela, le CPIE a souhaité engager des partenariats avec les usagers locaux. Il a contacté les sociétés de chasse, les agriculteurs, les associations de la commune (vététistes, cavaliers, randonneurs à pied, amicale laïque, association de résidents, etc.) ainsi que les écoles. Le CPIE collabore en outre avec la commission municipale «Environnement » et envisage de créer au sein de cette commission un Comité de pilotage pluraliste qui donnera son avis sur la gestion des milieux.
Les objectifs
Le CPIE attend des usagers locaux une connaissance des milieux qui lui permettra d’acquérir des informations nécessaires aux inventaires et de retracer l’histoire des milieux naturels. Certaines missions, comme l’ouverture ou la restauration de chemins de randonnée, pourront leur être confiées. Des plans de gestion des sites seront réalisés en partenariat avec eux. Face aux réserves exprimées par la population locale qui ne souhaite pas une « mise sous cloche » ni une interdiction de ses activités, notamment agricoles et cynégétiques, le CPIE répond que c’est la poursuite de ces activités qui garantira la richesse des sites. Mais celles-ci doivent être encadrées et définies de façon collective. Le but de la concertation est de faire reconnaître la nécessité de ces principes de régulation.
La commune soutient le projet et participe à son financement. Au-delà du territoire communal, le Conservatoire botanique et des associations de protection de la nature seront également associés.