
Escalade dans le Lot
Elaboration concertée d'un plan de gestion raisonné
Territoire entrecoupé de grandes et petites vallées, le département du Lot possède de nombreux ensembles de falaises. Ces parois rocheuses ont bien souvent une forte valeur patrimoniale avec des communautés végétales d’intérêt communautaire et une avifaune rupestre représentant plusieurs espèces rares en France : Hibou Grand duc, Faucon pèlerin, Martinet à ventre blanc, Grand Corbeau, Hirondelle des rochers Ces falaises sont également un lieu de prédilection pour la pratique de l’escalade. Cette activité est actuellement en expansion, avec un accroissement régulier du nombre de licenciés et l’aménagement de nouveaux sites d’escalade.
Dialogue autour de l’escalade
Le développement de l’activité sont peut présenter un risque pour la préservation des habitats rocheux. Afin de prévenir ce risque et d’anticiper d’éventuels conflits, le Parc naturel régional (PNR) veut promouvoir une approche collective de la gestion de ces milieux et s’est engagé, dans le cadre de sa Charte, à élaborer un plan de développement raisonné de l’escalade sur son territoire. L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) du Lot a lancé une réflexion analogue. Les deux structures ont donc fédéré leurs objectifs et moyens d’action pour un projet commun.
Le projet s’articule autour de deux grandes phases :
1 – L’élaboration concertée du plan de développement raisonné de l’escalade et sa formalisation par la charte
Un groupe de travail préfigurant le Comité de Pilotage et intégrant l’ensemble des institutions et des associations concernées par l’escalade ou la protection de l’environnement a été constitué.
2 – La charte des bonnes pratiques sera rédigée et signée par l’ensemble des partenaires. Elle précisera :
– l’état des milieux rupestres et de leur fréquentation ;
– les enjeux de conservation;
– les modalités pour parvenir à concilier escalade et préservation du patrimoine naturel.
Les attendus
La charte devra également définir :
– les sites où l’activité ne serait en aucun cas développée (enjeux patrimoniaux) ;
– les sites où l’activité pourrait être développée sous certaines conditions (par exemple : périodes d’interdiction à respecter) ;
– les sites où le développement de l’activité pourrait être encouragé.
Cette charte constituera un contrat moral ; sans pouvoir réglementaire, elle n’aura de valeur qu’avec un engagement fort des acteurs locaux. La réussite du projet repose donc sur un processus d’animation important qui permettra une responsabilisation des acteurs locaux. Elle aura valeur d’exemplarité ; la communication et la sensibilisation des acteurs locaux ; et plus spécifiquement des grimpeurs occasionnels ou réguliers, et des professionnels du plein air ; est donc primordiale. Le contenu de la charte doit donc être connu par le plus grand nombre.