
Restauration du cadre de vie du quartier des Béalières
Une dynamique participative près de Grenoble
Meylan est une commune de l’agglomération grenobloise qui compte 19.000 habitants.
Le quartier des Béalières, de conception originale, a été créé il y a une vingtaine d’années, sur un mode participatif, avec la mise en place d’un des premiers ateliers publics d’urbanisme de France. L’Union des habitants née à l’époque, est toujours très active et reste vigilante par rapport aux décisions des élus.
Aujourd’hui, le quartier a vieilli. Une réhabilitation du bâti, des espaces verts et du mobilier urbain est souhaitée et les habitants déplorent la dégradation de l’esprit convivial originel. Les plus anciens reprochent aux nouveaux de ne pas respecter les règles du quartier et ces derniers pensent que le quartier doit s’adapter aux nouveaux modes de vie.
La démarche
La mairie a décidé de mettre en route une démarche de concertation entre les habitants et avec la municipalité. Elle a confié l’animation du processus au cabinet New Deal, dont la mission est donc centrée sur l’animation et repose sur les principes suivants :
1 – Démarche ouverte
– tous les habitants sont invités à participer au Comité de participation citoyenne, mis en place à cette occasion pour coécrire un diagnostic et envisager des pistes de solutions
– tous les travaux sont publiés
– tous les habitants sont consultés directement à la fin du processus pour qu’ils fassent un choix entre les scénarios présentés
– le cabinet n’a pas d’a priori sur les choix d’aménagement
– la municipalité s’engage à respecter les décisions
2 – Démarche en profondeur
– le processus démarre par un diagnostic, avec des techniques de créativité
– il s’agit de restauration du cadre de vie et pas seulement de l’habitat
– la consultation portera sur des choix de projets à mettre en œuvre et, pas seulement sur des orientations
– tous les écrits publiés sont validés par le Comité de participation
La participation des citoyens
Le Comité de participation citoyenne est le cœur du processus. Il a réuni 60 à 70 personnes pour 15 réunions réparties sur 18 mois. La phase de diagnostic s’organise en 2 temps : faire émerger le ressenti (comment l’utopie initiale a vécu) ; puis injecter des éléments techniques, des informations objectives et du débat. L’intervention d’un psychosociologue, spécialiste des études qualitatives, permet d’aller au-delà du discours et de travailler sur les valeurs. De nombreux exercices de créativité sont proposés : les 100 défauts des Béalières, les « poutres vermoulues » (les principes de fonctionnement qui ont mal vécu), etc.
Par ailleurs, un site internet est ouvert, avec un forum de discussion et des questions visant à enrichir les réunions à venir. Enfin, l’effort d’information est important : 3 réunions publiques sont prévues, 5 lettres d’information, une exposition, une plaquette, un livre blanc sur le diagnostic