Cap’eau Nort : protéger les ressources en eau de la région de Nort-sur-Erdre

Les partenaires

L’association DEFIS (Développement en faveur de l’insertion et de la solidarité) regroupe une soixantaine d’agriculteurs de Loire-Atlantique, ainsi que plusieurs ruraux. Créée en 1997, elle est affiliée à la Fédération départementale des CIVAM. Elle développe des projets dans le domaine de l’agriculture durable, des énergies renouvelables, de la qualité des produits alimentaires, etc.

Plusieurs associations locales font partie du comité de pilotage : Ligue pour la protection des oiseaux, Groupement des agriculteurs biologistes, Eaux et Rivières de Bretagne, Association locale des chasseurs et pêcheurs, Syndicat des eaux, Chambre d’Agriculture, FDCIVAM…

Les enjeux

La nappe phréatique de Nort-sur-Erdre, qui alimente l’agglomération nantaise et plusieurs communes, est menacée dans sa qualité et sa quantité. Des taux d’atrazine (désherbant du maïs) très élevés ont été relevés ponctuellement et l’expropriation d’agriculteurs a été évoquée comme une solution pour préserver la ressource. Malgré les périmètres de protection mis en place, les avancées sont lentes et la situation est très tendue sur le plan social. Le dialogue local se détériore.

L’objectif du projet est d’instaurer un dialogue entre différents acteurs locaux et d’encourager des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Les activités

Les activités sont les suivantes :

1. Prospective de territoire. Un travail d’enquête a été réalisé par une étudiante afin de faire ressortir les problèmes liés à l’eau. La situation a été analysée dans une perspective historique, des scénarios d’avenir élaborés et les résultats restitués à la population locale lors d’une réunion d’information et de débat, à laquelle ont été invités notamment les 420 agriculteurs de la zone. Ce travail a été mené par le Civam-Défis en lien étroit avec la Chambre d’Agriculture.

2. Actions de sensibilisation. Des réunions d’information pour le grand public (2 réunions) et pour les agriculteurs (4 à 5 réunions) ont donné des éléments d’information sur la situation actuelle et des pistes de solution : prévention des pollutions, réduction de la consommation d’eau. Une journée porte ouverte a été organisée sur une exploitation en agriculture durable.

3. Cellule de conseil en agri-environnement. Suite à ce travail de conscientisation, des actions de formation sont proposées et un appui technique est offert à des exploitations volontaires. Les agriculteurs reçoivent des conseils en ce qui concerne la maîtrise de la fertilisation et des produits phytosanitaires, l’irrigation, etc. Des sessions de formation sur les systèmes herbagers sont mis en place. Enfin, une information est donnée aux agriculteurs désireux de s’engager dans un Contrat territorial d’exploitation.

Un projet participatif

*Par rapport à une opération classique de formation des agriculteurs, ce projet participatif a pour avantage de susciter une dynamique collective, de demander également une participation à la population et de ne pas faire des producteurs les seuls responsables de la situation, ce qui favorise de leur part l’acceptation des efforts demandés.