Au nom des arbres

Caractérisé par les paysages miniers et un tissu industriel, minier et urbain fortement développé, le projet se déroule sur la communauté d’agglomération du Douaisis. De nombreuses zones d’activités (21 zones de logistique) se sont implantées sur le plateau agricole en dehors des zones d’urbanisation, au détriment de l’agriculture, des espaces naturels et du paysage. Ce territoire connait depuis 10 ans une très forte accélération des phénomènes d’artificialisation et d’anthropisation.

Après avoir amorcé un travail de plantation d’arbres sur d’autres communes du département, la communauté d’agglomération mandate officiellement l’association Planteurs volontaires pour réaliser un travail de reboisement participatif.

Ce projet répondra ainsi à des besoins d’ordre :

• sociaux : sensibiliser les habitants à leur environnement de proximité, favoriser la cohésion sociale par l’action citoyenne,
• économiques : promouvoir la filière bois énergie et l’agroforesterie, accompagner les agriculteurs dans la restauration des éléments arborés de leur exploitation,
• environnementaux : améliorer la qualité de l’eau, du sol, de l’air, créer de l’habitat pour la faune, restaurer les espaces boisés dégradés et fragmentés,
• culturels : valoriser le patrimoine naturel, culturel et architectural des communes et du territoire.

Au fil des discussions avec les différents partenaires, un micro territoire émerge et semble cristalliser les problématiques locales : la plaine agricole d’Esquerchin, dont les terres agricoles sont très fertiles mais  « grignotées » par des projets d’installation de plate-forme logistiques. Cette plaine agricole  se trouve également en périmètre rapproché de zone de captage d’eau et en contact direct avec la trame verte et bleue locale. Cette zone agricole a donc de multiples usages débouchant sur de multiples conflits entre les institutions publiques, les agriculteurs, les associations environnementales, les habitants ….

Les objectifs

1. Identifier les usages, les parties prenantes, les conflits d’usages existant sur le territoire et les potentialités de développement l’agroforesterie ( inter et intraparcellaire)
2. Développer la participation et l’engagement citoyen dans le cadre d’une démarche de concertation et de co-construction
3. Favoriser l’émergence d’un projet commun de plantations d’arbres et de haies entre les différents acteurs ( public et privé ) afin de préserver la biodiversité, la qualité de l’eau et la qualité agronomique des sols et estimer et répondre aux besoins en accompagnement (technique sur les arbres) de la profession agricole

Les étapes

Suite à une première phase du projet dédiée à la sensibilisation et communication auprès des acteurs concernés, les actions seront maintenant plus ciblée sur la zone qui émerge comme étant la plus sensible.

La réalisation d’un diagnostic initial permettra d’identifier les usages, les représentations et les conflits liés à ces espaces. Des contacts seront établis en parallèle avec l’ensemble des parties prenantes pour leur expliquer la démarche de concertation., qui sera lancée par une première réunion publique.

Deux sessions de groupe de travail auront pour objectif d’affiner le diagnostic partagé et d’émettre des propositions hiérarchisées dans le temps. Ces groupes de travail seront ponctué de comités de pilotage, réunions publiques et chantiers participatifs ayant pour but de mettre en oeuvre concrètement les solutions apportée par les participants.

Pour fini, le comité de pilotage aura la tâche de rédiger le plan de gestion, reprenant les propositions formulées lors des différentes étapes de la concertation.

Pour conclure…

Ce projet pilote et innovant  déployé sur un territoire à fort enjeux environnementaux, économiques et sociaux pourra servir d’exemple et de base méthodologique pour être développé sur d’autres territoires et valoriser des réalisations concrètes. Il permet en outre de mettre en lumière la rentabilité de l’implantation d’arbres et de haies en milieu agricole notamment via le développement d’une filière locale d’approvisionnement en bois-énergie et en bois raméal fragmenté (BRF).