Neutralité, impartialité, indépendance

Ces trois termes sont souvent confondus et représentent souvent un horizon inatteignable.  A tort. Pour contribuer à la réflexion, nous proposons les définitions suivantes :

La pratique montre que ces trois qualités peuvent aller de pair mais que ce n’est pas toujours le cas.

Il arrive par exemple qu’un animateur jugé indépendant par les participants car bénévole ou rémunéré par un  organisme tiers, donne son avis sur le sujet (il n’est pas neutre) ou traite certains participants avec plus de déférence ou de complicité (il n’est pas impartial).

Des cas inverses existent : des animateurs dépendants d’une structure partie prenante (salariés d’une collectivité ou d’une association par exemple) peuvent s’avérer neutre envers le sujet et impartiaux vis-à-vis des participants (y compris envers les opposants à un projet porté par leur structure), car la répartition des rôles aura été clairement définie préalablement avec leur hiérarchie ou leurs collègues.

Il existe également des animateurs non neutres (car il n’arrivent pas à prendre de la distance par rapport au sujet et ils dévoilent leur inclinaison) mais cependant impartiaux dans leurs rapports avec les participants.  La situation inverse se rencontre également. Enfin il arrive, aux dires des participants, que des animateurs réunissent ces trois qualités !

On ne choisit pas nécessairement d’être indépendant. L’important est que les relations de dépendance ne soient pas occultées. En revanche, neutralité et impartialité sont des affaires d’attitude et peuvent se travailler.