Les arbres fruitiers et les plantes couvre-sol

Des infrastructures permettant la transition écologique

Le territoire du projet correspond à la zone de la Communauté de Communes Haut Chemin Pays de Pange (CCHCPP) constituée de 18 communes. Elle se situe dans la région Grand-Est en Moselle, plus précisément à 17 km à l’est du centre de Metz. Ce territoire a mis en avant les enjeux associés à la préservation des intérêts écologiques du territoire. En sus de sa fonction éducative, L’EPLEFPA dispose d’une mission d’animation du territoire : animation sur le site, implication dans des actions telles que la mise en place d’un magasin de producteurs ou encore un projet collectif de trame verte et bleue.

Ce projet est né grâce à la préoccupation des formateurs et des stagiaires formés, soucieux de préserver la biodiversité et de trouver des solutions pour une agriculture durable, ainsi qu’avec l’équipe des salariés maraîchers de l’exploitation et les stagiaires formés en maraichage biologique soucieux d’améliorer les données environnementales de leur atelier de maraîchage et de diversifier leur production.

Ces besoins ont conduit à l’élaboration de ce projet avec l’objectif que tout agent formé ait les trois préoccupations suivantes : les plantes autochtones, le réservoir de biodiversité, les continuités écologiques comme critères prioritaires de choix de ses décisions ou actions.

 

Les actions du projet

Trois actions seront conduites sur la durée du projet

 

1/ Mise en place d’un verger haute tige pâturé ainsi que d’un verger basse-tige sur une parcelle de maraichage.

Verger haute tige :

La mise en place du verger pâturé va permettre de préserver une pratique agroforestière présente traditionnellement en Moselle. Le but est d’utiliser des variétés d’arbres anciennes et locales.

Verger basse tige :

L’objectif du verger sur la parcelle de maraichage est de montrer qu’il est possible pour des maraichers de diversifier leur production en mettant en place un verger avec peu de contraintes (arbres basses-tiges, avec filets de protection, en agriculture biologique).

L’association des arbres et des prairies ou des arbres et des cultures ont de nombreux impacts positifs sur la biodiversité, les services écosystémiques, la fertilité des sols, la diversité de productions sur une même parcelle et le bien-être animal.

La réflexion sur le plan de plantation puis sur le plan de gestion sera collective et interdisciplinaire entre enseignants-formateurs en agronomie et en aménagement paysager. La plantation, l’entretien, le suivi, la taille seront réalisés par différentes classes d’apprenants. Les stagiaires de la formation adulte «BPREA maraichage biologique» seront plus particulièrement impliqués.

 

2/ Trame verte urbaine

Le second axe a pour objectif de disposer le long de la voirie montant à l’exploitation agricole de l’établissement divers types de plantes couvre sol pour répondre aux besoins zéro phytos des collectivités et associer aux solutions préconisées une vision trame verte et bleue. La plantation, l’entretien, le suivi, la taille, le désherbage manuel seront réalisés par des apprenants des diverses formations « aménagement paysager » de l’établissement. L’ensemble des enseignants-formateurs en aménagement paysager seront associés sous diverses formes à l’action.

 

3/ Communication sur le projet

Deux axes de communication seront développés :

  • Communication interne à l’établissement
  • Communication externe à l’établissement

La conception des outils de communication sera confiée à divers apprenants de l’établissement, notamment dans le cadre de leurs modules « éducation socio-culturelle ». Une société spécialisée permettra une réalisation concrète des outils de communication.

 

L’innovation technique de ce projet réside dans la mise en avant de la pratique d’agroforesterie intra-parcellaire. C’est une pratique agricole qui associe délibérément sur une même parcelle des arbres avec des cultures, ici du maraîchage et des pâtures. Le but de l’association est d’optimiser l’utilisation des ressources au niveau physique, spatial et temporel, et de générer des interactions positives entre les composantes de ce système.

L’utilisation des plantes couvre-sol, pour la partie trame verte, rendra visible l’une des alternatives au désherbage chimique. Les parcelles en agroforesterie ou la trame verte urbaine ne sont pas seulement des outils pédagogiques pour les apprenants mais représentent des vitrines pour les agriculteurs et les visiteurs du territoire.

De par sa double fonction d’enseignement et d’animation du territoire, les bénéficiaires touchés par cette action seront multiples. D’une part les apprenants, qui sont les futurs acteurs du territoire : agriculteurs, mais aussi jardiniers paysagistes, mécaniciens agricoles, conseillers ou acteurs du secteur para-agricole. Et d’autre part un public plus large, touché par les actions de communication et démonstrations prévues, permettant ainsi l’appropriation de nouvelles pratiques. La concertation concernera principalement les enseignants et formateurs, avec l’enjeu d’un travail interdisciplinaire et la mise en place d’actions intercentres et inter-filières de formation.

L’une des difficultés pourrait consister en la résistance de certains acteurs (enseignants, formateurs, professionnels, apprenants) aux orientations agroécologiques. Employer des messages simples et compréhensibles, tenir des débats scientifiquement fondés, favoriser les démonstrations de terrain et maintenir une constance dans le discours seront autant de pistes pour surmonter ces obstacles.

 

Quelques informations

  • Type de fiche : Expérience
  • Année de début d'expérience :
    2018
  • Département concerné :
    57

Structure

  • EPLEFPA COURCELLES-CHAUSSY
  • 1-3 avenue d'Urville
  • 57530 COURCELLES-CHAUSSY
  •  
  • Personne contact: Mathie COMPAGNONE
  • 0387640017